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Le OUI selon Coluche - Manu : A French Frog in Japan

Manu : A French Frog in Japan

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Le OUI selon Coluche

Par eprouveze, jeudi 26 mai 2005 à 00:44 :: General :: #69 :: rss

Cela n'est pas très pédagogique, et ne fera pas changer d'avis les nonistes, mais allons-y :

Vous voulez savoir ce que je pense des cons qui vont voter NON dimanche ? Ah, ben la réponse est contenue dans la question...

Voilà, c'est dit !

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Commentaires

1. Le jeudi 26 mai 2005 à 15:12, par Christian

Bonsoir,

J'aurais tendance à dire "oui', il faut faire avancer l'Europe.
Ce qui me gêne c'est qu'on demande de répondre par "oui" ou par "non" à un document de 400 pages.
Ça peut pas être si simple!

Et puis, il y a des problèmes de fond.

Une constitution définit les grandes règles de droit pour un pays.
Or, celle-ci mélange lesdites règles avec des déclarations de politique générale. Ce qui n'est pas normal du tout et fait un peu bordélique...

Moi, j'espère que le "non" l'emportera parce que ce sera un "non" mûri, un "non" qui voudra dire "c'est pas mal, mais revoyez votre copie, car vous pouvez beaucoup mieux faire". Et ne nous prenez pas pour plus cons qu'on en a l'air! (Concons)

Et quand la copie aura été retoquée, alors on dira "peut-être".

Non mais, c'est quoi, ces rigolos de Bruxelles et d'ailleurs qui croient qu'on l'a pas lue?

2. Le lundi 30 mai 2005 à 17:28, par Christian

"déclarations de politique générale"

Je voulais dire "orientations politiques".

3. Le mardi 31 mai 2005 à 10:59, par eprouveze

Christian > Merci pour tes commentaires...

"Ce qui me gêne c'est qu'on demande de répondre par "oui" ou par "non" à un document de 400 pages."

-> C'est sûr que le referendum est un outil qui a des limites. Mais la seule alternative était un vote à l'assemblée, comme le font d'autres pays européens sur ce même sujet. Il est clair que le oui serait passé si Chirac n'avait pas choisi de poser la question directement aux français... En tout cas, quand on doit trancher (oui ou non) à un document de 400 pages, il faut prendre en compte l'ensemble du contexte dans lequel ce document se situe. En disant non à ce document (je ne parle pas de ceux qui ont voté non pour sanctionner le gouvernement, ceux-là se sont trompés de question), je crains que beaucoup aient oublié de prendre en compte les enjeux de celui-ci pour la France. On le voit déjà avec la Chine qui annule ses mesures douanières pour freiner les exportations de textile le soir même du referendum ou encore le Japon qui ajoute deux nouvelles conditions pour que Iter soit en France et en profite pour suggérer que la France se préoccupe de son chomage au lieu de dépenser des milliards pour Iter. Bref, les conséquences du non ne peuvent pas être positives.

"Une constitution définit les grandes règles de droit pour un pays. Or, celle-ci mélange lesdites règles avec des déclarations de politique générale. Ce qui n'est pas normal du tout et fait un peu bordélique..."

-> Il y a un débat sur le fait de savoir si ce document était un traité ou une constitution. Peu-être que le mot constitution a fait peur aux Français. Que ce document contienne des orientations politiques ne me choque absolument pas, il faut bien définir un axe commun aux 25 pays. C'est déjà très bien qu'ils aient réussi à formuler quelque chose qui convenait à tout le monde (sauf les français maintenant, du coup).

"Moi, j'espère que le "non" l'emportera parce que ce sera un "non" mûri, un "non" qui voudra dire "c'est pas mal, mais revoyez votre copie, car vous pouvez beaucoup mieux faire". Et ne nous prenez pas pour plus cons qu'on en a l'air! (Concons)"

-> Et bien le non l'a emporté. Je respecte les gens qui ont voté non en connaissance de cause, après tout quand on nous pose une question, c'est pour nous demander notre avis. Mais ce sont les nonistes qui n'ont pas répondu à la question posée qui ont fait pencher la balance du côté obscur de la force, pas les nonistes "éclairés". Là est le problème...

"Et quand la copie aura été retoquée, alors on dira "peut-être"."

-> Les 24 autres pays nous laisseront-ils seulement cette possibilité ? Nous ne sommes pas seuls en Europe, nous ne pouvons pas toujours imposer nos choix aux autres. Il faut accepeter l'idée que l'Europe se construit avec de temps en temps des décisions qui désavantagent temporairement et ponctuellement un pays (je ne dis pas que c'est le cas avec ce projet de constitution pour la France, mais les nonistes le pensent). Ne peut-on pas mettre les intérêts de centaines de millions d'européens au-dessus de ceux de 60 millions de français pour une fois ? C'est faire preuve de peu de nationalisme et d'égoïsme que de voter non dans ces conditions.

Amicalement,

Frog

4. Le jeudi 9 juin 2005 à 15:31, par Christian

Bonsoir,

Un peu de temps a passé... En fait, je n'ai pas voté cette fois mais j'aurais voté "non" même en comprenant les arguments que tu développes (et que je m'étais développé pour moi-même). Pour certains, l'Europe sort affaiblie. Pour d'autres, elle sort grandie car elle su débattre, le peuple a su dire "non". Nous sommes enviés pour cette chance que nous avons eue de pouvoir voter à un référendum et nous sommes enviés pour avoir osé tenir tête aux politiques.
Ça paraît peut-être infantile de dire les choses comme cela mais il me semble que c'est à méditer. Ces réflexions, je les ai entendues en discutant avec un groupe d'adultes japonais étudiant le français dans un centre culturel.
La suite sur mon blog!
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